Veaux de boucherie Renouvellement des générations et attentes sociétales

Désaisonner la consommation

« Un des défis majeurs qui se pose à notre filière est le renouvellement des générations de professionnels, et particulièrement des éleveurs. Donner un coup de jeune au contrat type qui engage les producteurs et les intégrateurs sera une des réponses. Les discussions sont compliquées mais avec la politique “des petits pas” nous finirons par tomber d’accord. »

« Deux autres enjeux d’importance sont les réponses aux attentes sociétales et le désaisonnement de la consommation. Actuellement, l’été est une période creuse pour l’achat de viande de veau, alors que c’est l’époque où les nombreux veaux nés en hiver sont prêts à être commercialisés. Nous souhaitons inverser la tendance en mettant en place des partenariats avec des artisans bouchers et des grandes surfaces. “L’opération été” consistera en la mise en avant du veau dans les rayons, en contrepartie d’animations organisées par l’interprofession. Le problème du veau n’est pas tant son prix que le fait qu’il ne vienne pas spontanément à l’esprit du consommateur lors de ses achats. Nous avons noté qu’en cas d’animations en magasin, les ventes augmentent de 40 % ! À la Pentecôte, nous dévoilerons notre nouveau slogan, “Changez pour le veau”. »

Engager la discussion avec la filière laitière

« En novembre-décembre, ce sont 50 000 petits veaux qui sortent chaque semaine des exploitations laitières. La capacité de nos ateliers d’engraissement est deux fois moindre. Ce sont donc 25 000 nourrissons qui partent à l’exportation. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande provoque la chute des prix. Vendre son petit veau à 20 €, c’est indécent et nous avons le devoir de travailler main dans la main avec la filière laitière pour trouver des solutions. La présence de trois représentants de la FNPL à notre symposium est un bon signe. »

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